Prise de position sur la réponse à la crise Covid-19 et les conditions nécessaires afin de renforcer la résilience sociale, économique et environnementale.

Le Conseil tient à souligner qu’aucun pays ne pourra sortir seul de cette crise. Dans le cadre de la Journée de l’Europe du 9 mai, le Conseil s’est joint ainsi à l’initiative de l'EEAC, un réseau qui rassemble des organes consultatifs, pour se joindre au consensus sur le fait que la pandémie renforce la nécessité de poursuivre activement la mise en œuvre du Pacte Vert pour l’Europe (Green Deal) et l’Agenda 2030.
 
Face à une situation sans précédent dans l’histoire récente, la créativité de la réponse doit correspondre à la nature unique de la crise – et l'ampleur de la réponse doit correspondre à son échelle. Le Conseil est convaincu que la relance suite à cette crise nécessite des actions urgentes, mais présente aussi des opportunités.
 
Le Conseil adresse cette prise de position au Gouvernement du Luxembourg avec des recommandations pour tirer les leçons de et répliquer à la crise de Covid-19 et ses conséquences et de poursuivre les politiques nationales pour assurer une relance verte de l’économie et une « transition juste ».
 
Le Conseil est convaincu que dans le cadre d’une relance verte, l’activité économique devra être stimulée qui accélérera la transition vers des économies résilientes et neutres en termes de climat et respectueuses de la nature et de ses ressources. La mise en place du Plan Climat Energie devra ainsi être accéléré et le Plan national pour un développement durable devra être mis en œuvre.
Il s’agit d’agir au plus vite et dans la perspective du principe de l’Agenda 2030 de « ne laisser personne de côté ». Les plans de réponse et de relance doivent accorder une plus grande attention à la réalisation d'une « transition juste » que lors des réponses suite à la crise financière et économique de 2008-2009.
Le Conseil tient aussi à souligner l’importance de l’engagement de chaque acteur de notre société et fait un appel à cet effet, afin de pouvoir avancer à cet égard.
Constatant que le terme « résilience » est actuellement utilisé de manière exponentielle. Afin d’éviter qu’il en soit « abusé » ou mal-utilisé, le Conseil supérieur pour un développement durable estime que la résilience doit être pensée comme la capacité de questionner les limites d’un système, comme une manière d’évaluer la réponse à un choc. Elle représente de ce fait
aussi une opportunité pour envisager le changement, pour améliorer une situation.

 

Dernière mise à jour